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Exclusif - Vidéo du Séminaire - Enjeux et propositions pour le secteur chorégraphique

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Le Séminaire - Enjeux et propositions pour le secteur chorégraphique est initié par l'Association des centres chorégraphiques nationaux (ACCN). Il s'est déroulé le vendredi 22 mai 2015, à partir de 14h30, à La Gaîté Lyrique (Paris). Des actes du séminaires sont prévus. 

Un prochain rendez-vous public est annoncé pour la prochaine édition de la Biennale de danse de Lyon, en septembre 2016.   Capture d'écran Espaces Magnétiques

Nous PUBLIONS : —  La vidéo de la première heure (sur deux). 
                             — Et le son des 40 minutes de débat qui ont achevé ces deux heures.  
( CDC = Centre de développement chorégraphique - P = Préconisation )
 

    VIDÉO    
Avec (par ordre d'apparition) : 
Emmanuelle Vo-Dinh (présidente de l'ACCN, directrice - CCN du Havre) Introduction 
Hélène Joly (secrétaire générale de l'ACCN) Contexte général des réformes
Laurent Vinauger (vice-pdt. de l'ACCN, secrétaire général - CCN-Ballet de Lorraine)
Démarche et organisation du séminaire [du 23 mars et 21 avril 2015, CND]
Olivier Perry (administrateur général - CCN  Rillieux-la-Pape) 
Thématique 1 - La production et la diffusion des œuvres chorégraphiques
Solenne Racapé (directrice déléguée - CCN du Havre)
Thématique 1 - La production et la diffusion des œuvres chorégraphiques
Laurent Vinauger 
Théma. 1 - Pistes de préconisations : P1 Une étude pour le repérage de bonne pratique 
Béatrice Hanin (directrice de la Scène conventionnée pour la danse Le Rive Gauche, Saint-Etienne-du-Rouvray [sud de Rouen, Hte Normandie])   Des scènes conventionnées
Hélène Joly      P2 Les artistes associés
Stephan Lauret (directeur - CDC Le Cuvier Artigues [est de Bordeaux]) 
Les artistes associés dans le cadre des CDC
Solenne Racapé 
Thématique 1 - La pdt. et la diffusion des œuvres chor. : P3 - Evolution de l'accueil-studio
Mié Coquempot (artiste – K622)   Expériences de danseuse et de chorégraphe
Olivier Perry   L'accueil bureau
Laurent Vinauger    Développer des espaces intermédiaires dédiés à l'émergence
Jonathan Pranlas - Descours (artiste – Sine Qua Non Art) [La Rochelle]
L'émergence n'a pas été assez traitée
Olivier Perry  Paroles de danse - Danse et société
 [...] 


    AUDIO       (à venir) 
— Fin d'une intervention conclusive d'Hélène Joly
— ÉCHANGES AVEC LA SALLE : 
Avec (ordre chronologique) 
Pascale Henrot (directrice, Office National de Diffusion Artistique - ONDA), Léonor Baudouin (bureau [de production] Cassiopée), Hélène Joly, Laurent Vinauger, Micheline Lelièvre (coordinatrice artistique - CCN Le Havre - Emmanuelle Vo-Dinh), Joanne Leighton (chorégraphe, ex-direction du CCN de Belfort), Arnaud Jaulin (adjoint au maire chargé de la culture, La Rochelle), Brigitte Lefèvre (ex-directrice de la danse du Ballet de l'Opéra national de Paris), Karine Saporta (chorégraphe), Jérôme Lecardeur (directeur de Le TAP [Théâtre & Auditorium de Poitiers] - Scène nationale), Stéphanie Aubin (chorégraphe, ex-directrice du Manège de Reims - Scène nationale), Irène Basilis (déléguée à la danse au sein de la Direction générale de la création artistique, Ministère de la Culture et de la Communication), Héla Fattoumi (chorégraphe, ex-co directrice du CCN de Caen et actuelle co-directrice du CCN de Belfort, présidente déléguée du Bureau du Syndeac [Syndicat des entreprises artistiques et culturelles]), Axel Morel van Hyfte (chargé de mission Spectacle Vivant / Création - Pôle Culture, Région Poitou-Charentes).

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Deux journées d’ateliers réunissant une trentaine de professionnels se sont déroulées en mars et avril au Centre National de la Danse à Pantin.
Ont participé à ces ateliers :
Cornelia Albrecht (administratrice générale du CCN Montpellier Languedoc-Roussillon) ; Christophe Béranger (artiste – Sine Qua Non Art) ; Edwige Blondeaut (administratrice - Compagnie Par Terre, Anne Nguyen) ; Christine Bombal (artiste – administratrice de production); Fanny de Chaillé (artiste – Association Display) ; Rostan Chentouf (administrateur général du CCN Tours) ; Mié Coquempot (artiste – K622) ; Eliane Dheygère (directrice - scène conventionnée danse et théâtre Le Vivat Armentières) ; Vincent Dupont (artiste – J’y pense souvent) ; Massimo Fusco (artiste) ;  Anne-Françoise Geneix (secrétaire générale du CCN La Rochelle) ; Anne-Lise Gobin (directrice de production – Alma Office) ; Caroline Haigron (administratrice / Figure Project - Latifa Laâbissi) ; Deborah Hankey (chargée de production Compagnie Par Terre, Anne Nguyen) ; Béatrice Hanin (directrice - scène conventionnée danse Le Rive Gauche St-Etienne-du-Rouvray) ; Kevin Jean  (artiste) ; Stéphane Jouan (directeur – scène conventionnée danse L’ Avant-Scène Cognac) ; Stephan Lauret (directeur - CDC Le Cuvier Artigues) ; Daniel Larrieu (artiste - Astrakan) ; Cécile Loyer (artiste- Compagnie Cécile Loyer) ; Thierry Malandain (directeur - CCN Malandain Ballet Biarritz) ; Mathilde Monnier (artiste - directrice - CND) ; Anne Nguyen (artiste - Compagnie Par Terre, Anne Nguyen) ; Frédéric Pérouchine (chargé de diffusion et de production de compagnies) ; Jonathan Pranlas - Descours (artiste – Sine Qua Non Art) ; Carole Rambaud (directrice – scène conventionnée danse et théâtre Espaces Pluriels Pau) ; Claire Rousier (Directrice adjointe - CNDC Angers) ; Nina Santès (artiste) ; Loïc Touzé (artiste – Association Oro) ; Gisèle Vienne (artiste - DACM) ; Emmanuelle Vo-Dinh (directrice - CCN du Havre) ; Isabelle Vuong (directrice – Reso / Réseau danse suisse)
co-animateurs / Hélène Joly (secrétaire générale de l'ACCN), Olivier Perry (administrateur général - CCN  Rillieux-la-Pape), Solenne Racapé (directrice déléguée - CCN du Havre), Laurent Vinauger (secrétaire général - CCN-Ballet de Lorraine)

Laurie Anderson (USA) - Born, never asked

Richard Dawson, Wooden Bag (The Blank Sessions)

Les Rita Mitsouko, Y'a d'la Haine + Le petit train

Séminaire des Centres chorégraphiques: Que faire?

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Capture d'écran Espaces Magnétiques

Il y a peu de temps, j'ai lu que, pour un quart des écoliers américains, le régime de la France est une dictature !

J'ai tout d'abord souri de façon condescendante, puis je me suis un peu énervée… pour me dire, enfin, que, oui, nous étions sous une certaine dictature : celle de la "réunionite",  du bla-bla-bla, du verbe vide, du "parler mais pas agir", du "il faut" ou "y a qu'à " tout cela concrétisé par de beaux rapports que l'on s'empresse de mettre dans les archives pour mieux les oublier.

J'ai repensé à cela en voyant les images du Séminaire des Centres Chorégraphiques : Du beau linge !... et cela m'a rappelé les années post 68 où les réunions succédaient aux meetings, aux "rencontres", aux débats plus ou moins intéressants… Mais, à cette époque, on se battait tous pour un but unique : construire quelque chose de cohérent et solide afin de sortir la Danse de l'état d'inexistence dans lequel elle se trouvait.

Certes, aujourd'hui, il y a beaucoup à faire concernant le fonctionnement des Centres Chorégraphiques de France car, dès qu'il y a institutionnalisation, il y a risque de sclérose, d'uniformisation et de stérilisation. Pour lutter contre cela, il faudrait, chez nos dirigeants politiques, des compétences, des ambitions pour La Danse (et non strictement personnelles), une vue à long terme qui n'existent malheureusement pas.

Quant aux "responsables" de la Danse, ont-ils gardé cette pugnacité généreuse qui n'avait qu'un seul but : défendre La Danse et la faire reconnaître comme un Art majeur ?

À  regarder certaines photos des intervenants  à ce Séminaire,  je pense immédiatement à la réflexion d'une de mes amies Brésiliennes, créatrice de l'école nationale de danse de l'Opéra de Rio : "En France, vous pleurez de faim, le ventre plein !"
Germaine Bedler

France - Cecilia Bengolea et François Chaignaud par Renaud Monfourny

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Publié dans l'hebdomadaire Les Inrockuptibles paru le mercredi 20 mai 2015, 
pleine page 106. 

Inbal Pinto & Avshalom Pollak, WALLFLOWER

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Performers (ci-dessous, de gauche à droite) : Cordelia Lange, Noga Harmelin, Moran Muller, Chris Jäger, Amit Marsino, Ariel Gelbart, Marta-Luiza Jankowska, Joseph Aitken et Mirai Moriyama. Il manque sur la photo Zvika Fishzon. Octobre 2014. Photo DR.

Agenda Danse et performance - Paris et sa région - Juin 2015

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1  Grande Halle - La Villette 
2  Théâtre de la Ville 
    (Chantiers d'Europe : à l'Atelier de Paris Carolyn Carlson 
     et au CentQuatre)
3  Atelier de Paris Carolyn Carlson
4  Centre Pompidou 
5  RCISS 
6  Opéra national de Paris 
7  Maison de la Culture du Japon à Paris 
8  Festival ONZE BOUGE
9  La Quinzaine du hip hop
10  Musée du Quai Branly 







1 - Grande Halle, La Villette (19°)
   Michael Clark   (Royaume-Uni)  come, been and gone    Magnifique
Du mercredi 3 au samedi 6 juin. En savoir + 


2 - Théâtre de la Ville (4°) 
cirque Yoann Bourgeois  Celui qui tombe 
Du mercredi 3 au mardi 9 juin. En savoir +

   Anne Teresa De Keersmaeker    Golden Hours (As You Like It) 2015    Attendu
Inspiré par Another Green World, Brian Eno (1975)
Du samedi 13 au dimanche 21 juin. En savoir + 
Anne Teresa De Keersmaeker et Brian Eno, Photo Anne Van Aerschot










CHANTIERS D'EUROPE 2015 - 6° édition - Grèce Italie Pologne Portugal Turquie
                                                Du mercredi 10 au dimanche 28 juin 
DANSE : 
Marco da Silva Ferreira (Portugal )  Hu(r)mano    
Samedi 20 juin 19h30. En savoir + (à l'Atelier de Paris Carolyn Carlson, festival June Events) 

Kat Válastur (Grèce ) Ah ! Oh ! – A Contemporary Ritual  
Samedi 20 juin 21h. En savoir + (à l'Atelier de Paris Carolyn Carlson, festival June Events) 

PERFORMANCE : 
Komuna Warszawa (Pologne)        Paradise Now ? RE// MIX Living Theatre    
(au CentQuatre)
Dimanche 14 juin, 17h30, 40 minutes. Photo Akasia Chmura En savoir +

3 - Atelier de Paris Carolyn Carlson (12°)
    Festival June Events   
 du mardi 8 au samedi 20 juin. 9° édition. 
4 - Centre Pompidou (4°) 
Le Nouveau Festival du Centre Pompidou
Thème : air de jeu, 6° édition, 15 avril - 20 juillet En savoir +

5 - Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis - RCISS (93) 
Du mardi 5 mai au samedi 13 juin
25 compagnies - 12 créations - 10 théâtres - 15 pays 
ON PEUT SE CONCENTRER SUR : 
— Clément Dazin  Bruit de couloir  solo - 30 minutes - cirque (soirée partagée)
       samedi 6 17h et dimanche 7 juin 15h, Studio Théâtre, Stains. En savoir +  
Capture d'écran Espaces Magnétiques

6 - Opéra de Paris, Garnier (9°) 
José Martinez Les enfants du paradis 
Du jeudi 28 mai au samedi 6 juin. En savoir +
— TARIFS  (entre parenthèses : mauvaise visibilité)
(12€, 25€, 50€, 80€), 110€, 130€
29, 30 mai, 5, 6 juin (12€, 27€, 55€, 88€), 121€, 143€
1 juin (12€, 22€, 45€, 72€), 99€, 117€


7 - Maison de la Culture du Japon à Paris (15°)    proche de la Tour Eiffel
    Dairakudakan       En savoir +
Ode à la chair 
Chorégraphie et inter­pré­ta­tion : Emiko Agatsuma 
Direction artis­ti­que : Maro Akaji 
Pièce pour 10 dan­seu­ses
Du jeudi 4 au samedi 6 juin à 20h. 

La planète des insectes
Chorégraphie, direc­tion artis­ti­que et inter­pré­ta­tion : Maro Akaji 
Pièce pour 22 dan­seurs
Du jeudi 11 au samedi 13 ­juin, jeudi 18 et ven­dredi 19 ­juin à 20h, samedi 20 ­juin à 15h. 
Photo Hiroyuki Kawashima



Rencontres après le spec­ta­cle : 
— Vendredi 5 juin : ren­contre avec Akaji Maro (direc­tion artis­ti­que) et Emiko Agatsuma (cho­ré­gra­phie) 
— Jeudi 18 ­juin : ren­contre avec Akaji Maro (direc­tion artis­ti­que et cho­ré­gra­phie).

8 - Dans le 11° arrondissement : 
      Festival ONZE BOUGE 19° édition GRATUIT http://festivalonze.org

9 - LA QUINZAINE DU HIP HOP 10° édition
Du vendredi 19 juin au lundi 6 juillet. http://paris-hiphop.com

10 - Musée du Quai Branly (7°)    Proche de la Tour Eiffel 
  DeLaVallet Bidiefono   - Cie Baninga (Congo-Brazzaville)  Au-delà
Du mercredi 3 au dimanche 14 juin. Photo DR En savoir +

RENCONTRES AVEC L'ÉQUIPE DU SPECTACLE
Profitez d’un temps d’échange avec les artistes, à l’issue des représentations de 17h, les dimanches 7 et 14 juin 2015, au théâtre Claude Lévi-Strauss. 

Le coup de force des Centres chorégraphiques

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Logo des 30 ans des Centres chorégraphiques nationaux
Les 19 centres chorégraphiques nationaux (CCN), — regroupés au sein de l'Association des centres chorégraphiques nationaux (ACCN) depuis 1995 —  fêtent cette saison leurs 30 ans.

Ils ont organisé cette année en quatre volets qu'ils nomment ainsi : festif, numérique, régional, et réflexif. 
L'OBJECTIF

Dans le cadre « réflexif », l'ACCN conviait le 22 mai les professionnels du secteur chorégraphique à un « séminaire» à la Gaîté Lyrique (Paris). Elle y a présenté son projet. Elle souhaite mener ... 
... « une réflexion élargie à l’ensemble de la communauté chorégraphique. Aucun rassemblement d’importance du secteur n’a eu lieu depuis les Assises de la danse en 1998, aussi était-il important de réunir différents acteurs autour de problématiques communes, tant ils participent tous d’un même écosystème. L’objectif de cette démarche est que puissent émerger des propositions au plus proche des besoins artistiques d’aujourd’hui, permettant d’accompagner la vitalité chorégraphique. » (1) 
Il s'agit, « de rassembler le secteur chorégraphique (...) de manière élargie, bien au delà de nos structures. Cette journée est le fruit d'un travail collectif qui a eu lieu lors des journées du mois de mars et avril dernier (...). Il fallait créer un espace d'échanges qui soit représentatif de la diversité du secteur, désenclavé, non hiérarchique, et prospectif. » (2) 
Les centres chorégraphiques n'entendent plus s'occuper seulement de leurs propres intérêts, mais de ceux de l'ensemble du milieu chorégraphique. Ce qui pose un certain nombre de questions. La démarche est-elle désintéressée, est-elle légitime et est-elle efficace ? 
LA MÉTHODE

Dans un premier temps, il y a quelques mois, un premier groupe de travail issu de l'ACCN a été constitué — « qui a travaillé sur le repérage des éléments de contexte, sur des constats et sur la définition d'enjeux » (3). 

Dans un second temps, un second groupe d'une trentaine de personnes associant ACCN et des non-ACCN — a « enrichi [le tout] pour être partagé » (3). On trouvera sa composition à la fin de ce texte. Il a été mobilisé les 23 mars et 21 avril 2015 au Centre national de la danse dans le cadre d'« ateliers »

Selon l'ACCN, des gages de pluralité et de représentativité du milieu ont été donné. D'une part, le second groupe est composé « d'artistes-interprètes, d'administrateurs de compagnies, de directeurs de scènes conventionnées, de directeurs de centres de développement chorégraphique, de membres d'équipes de CCN, de deux directeurs de centres chorégraphiques nationaux, et d'une professionnelle suisse. D'autre part : « Nous avons mixé aussi les générations et les esthétiques. » (3).

En réalité ce groupe s'est constitué par cooptation et dans le secret. 

La plus grande partie des professionnels a été mise devant le fait accompli, découvrant le projet le 22 mai. Lors de l'intervention de la salle, plusieurs personnes ont demandé à pouvoir participer aux travaux. Il n'y a pas eu d'engagement d'associer ceux qui le désiraient. La secrétaire générale de l'ACCN a répondu ceci : « Nous avons vos adresses mail. Donc on pourra imaginer un rapport plus direct si vous le souhaitez» Le vice-président de l'ACCN a rappelé les principes d'organisation. 

Au passage, il est permis de douter que le hip hop puisse être représenté seulement par la secrétaire générale d'un centre chorégraphique consacré au hip hop et une chorégraphe hip hop (qui vient d'être nommée artiste associée d'un centre chorégraphique), son administratrice et sa chargée de production. 

POURQUOI ?

Mais pourquoi en est-on arrivé là ? 

En 1997, accompagnant l'émergence d'une nouvelle génération de chorégraphes, deux collectifs se sont formés, Espace Commun et Les Signataires du 20 août, qui ont engagé un intense travail de réflexion sur la situation de la danse, afin de l'améliorer. Ces collectifs associaient jeunes chorégraphes, danseurs et universitaire/s. 

Lors des Assises de la danse de 1998, ils formaient un utile contrepoint au pouvoir des centres chorégraphiques, assurant une réelle pluralité et représentativité de la profession. 

Ce sont bien des chorégraphes appuyés par des chercheurs qui menaient alors les réflexions et les actions. Aujourd'hui, dans le cadre de ce « séminaire », ce sont des administrateurs qui sont en première ligne, qui organisent et prennent le parole. 

Mais, en réalité, ce sont bien des chorégraphes qui doivent porter une parole dans l'espace social, aussi bien professionnel que public. 

Rien de tel aujourd'hui, puisqu'il n'existe aucun regroupement de ce type dans le secteur indépendant. Les centres chorégraphiques profitent de ce vide pour s'engouffrer dans la brèche, avec la complicité du Ministère de la Culture et de la Communication, qui célèbre sa créature, le "Centre chorégraphique national". 

Le secteur des compagnies indépendantes doit fixer lui-même ses problématiques, sa temporalité et son organisation. Le degré de dépolitisation est préoccupant. Qu'est-ce que les aînés ont transmis (ou pas) aux jeunes ? 

Car il s'agit simplement d'un coup de force.  

RÉFLEXIF ?

On parle de volet « réflexif », mais la réflexivité consiste à s'interroger sur soi-même, de façon volontiers critique, et non tenter de diriger sinon de prendre le contrôle des autres.

En décembre 1999, Espace Commun écrivait : 
« Ainsi, quelques précisions à titre d'information et de rappel. Les centres chorégraphiques sont, de fait, des institutions. Comme toute institution, elle connaît une hiérarchie, une division du travail (chacun a (à) sa place), son cahier des charges (comment portent-ils le poids de ces charges épuisantes ?), son rapport aux tutelles (la ville, le ministère, etc.), et ses conseils d'administration, sans parler du fait d'être lancé dans une logique effrénée de production. 
Comment préservent-ils des exigences artistiques face aux lourdes contraintes de gestion administrative ? Ce qui fait problème c'est souvent le décalage entre les moyens financiers mis en œuvre et les résultats artistiques (en cinéma, c'est le décalage entre une superproduction américaine et un petit film français). 
Produire des spectacles, c'est bien, mais en plus y adjoindre la production d'une pensée, c'est mieux (cf. Merce Cunningham ou Jean-Luc Godard). Personne ne s'est interrogé pour savoir à quel prix on (r)entre dans une institution. Une institution institue et tue à la fois. Elle rend possible des choses, et en interdit d'autres. Il faut être très mobile pour conserver un certain type d'énergie, d'intégrité, de lucidité, de générosité, de respect des autres autour, dans toutes ces contraintes. »  
Ces questions demeurent actuelles. Mais elles sont taboues. Les centres chorégraphiques seraient les lieux de l'excellence artistique et du bonheur. Il est permis d'en douter. Sauf exceptions, la plupart des chorégraphes sortent exsangues de tels lieux.

Chacun doit porter sa responsabilité et non se décharger sur les autres. C'est bien en défendant une parole libre et généreuse pourquoi pas critique sans être menacé ou exclu que le milieu chorégraphique (re)gagnera du crédit dans la société. Un fonctionnement monarchique, vertical, a ses avantages. Mais c'est seulement en pratiquant un fonctionnement horizontal, non excluant et non autoritaire, construit en France dans le cadre d'une République, que le milieu s'en sortira.
Fabien Rivière
(1) Dans la brochure distribuée à l'occasion du séminaire ou sur le site internet www.accn.fr.
(2) Propos tenus par la secrétaire générale de l'ACCN. Source
(3) Propos tenus par le vice-président de l'ACCN. Source

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Deux journées d’ateliers réunissant une trentaine de professionnels se sont déroulées en mars et avril au Centre National de la Danse à Pantin.
Ont participé à ces ateliers :
Cornelia Albrecht (administratrice générale du CCN Montpellier Languedoc-Roussillon) ; Christophe Béranger (artiste – Sine Qua Non Art) ; Edwige Blondeaut (administratrice - Compagnie Par Terre, Anne Nguyen) ; Christine Bombal (artiste – administratrice de production); Fanny de Chaillé (artiste – Association Display) ; Rostan Chentouf (administrateur général du CCN Tours) ; Mié Coquempot (artiste – K622) ; Eliane Dheygère (directrice - scène conventionnée danse et théâtre Le Vivat Armentières) ; Vincent Dupont (artiste – J’y pense souvent) ; Massimo Fusco (artiste) ;  Anne-Françoise Geneix (secrétaire générale du CCN La Rochelle) ; Anne-Lise Gobin (directrice de production – Alma Office) ; Caroline Haigron (administratrice / Figure Project - Latifa Laâbissi) ; Deborah Hankey (chargée de production Compagnie Par Terre, Anne Nguyen) ; Béatrice Hanin (directrice - scène conventionnée danse Le Rive Gauche St-Etienne-du-Rouvray) ; Kevin Jean  (artiste) ; Stéphane Jouan (directeur – scène conventionnée danse L’Avant-Scène Cognac) ; Stephan Lauret (directeur - CDC Le Cuvier Artigues) ; Daniel Larrieu (artiste - Astrakan) ; Cécile Loyer (artiste- Compagnie Cécile Loyer) ; Thierry Malandain (directeur - CCN Malandain Ballet Biarritz) ; Mathilde Monnier (artiste - directrice - CND) ; Anne Nguyen (artiste - Compagnie Par Terre, Anne Nguyen) ; Frédéric Pérouchine (chargé de diffusion et de production de compagnies) ; Jonathan Pranlas - Descours (artiste – Sine Qua Non Art) ; Carole Rambaud (directrice – scène conventionnée danse et théâtre Espaces Pluriels Pau) ; Claire Rousier (Directrice adjointe - CNDC Angers) ; Nina Santès (artiste) ; Loïc Touzé (artiste – Association Oro) ; Gisèle Vienne (artiste - DACM) ; Emmanuelle Vo-Dinh (directrice - CCN du Havre) ; Isabelle Vuong (directrice – Reso / Réseau danse suisse)
co-animateurs / Hélène Joly (secrétaire générale de l'ACCN), Olivier Perry (administrateur général - CCN  Rillieux-la-Pape), Solenne Racapé (directrice déléguée - CCN du Havre), Laurent Vinauger (secrétaire général - CCN-Ballet de Lorraine)

Mani Mungai (France), Nu (extrait de "Babel Bled")

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Chorégraphie et interprètation, Mani Mungai. Lumière Laurent Matignon.
Mani Mungai est aussi interprète de pièces de Boris Charmatz et dans Polices de Rachid Ouramdane.

Arctic Monkeys - I Bet You Look Good On The Dance Floor (2005)

Didier Fusillier nommé à direction de La Villette

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Didier Fusillier, Photo DR

Didier Fusillier, 56 ans, a annoncé lui-même, dès le lundi 1er juin, sa nomination à la présidence de l’Etablissement public du parc et de la Grande Halle de la Villette (EPPGHV), dans le dix-neuvième arrondissement de Paris. Il a été élu à ce poste lors d'un Conseil d'administration de l'EPPGHV, vendredi 29 mai, pour un premier mandat de cinq ans. Comme l'écrit Le Monde du 2 juin 2015 (ici)
C’est la fin du cumul des postes pour cet homme-orchestre qui dirige deux scènes nationales - le centre culturel transfrontalier « le Manège » à Maubeuge, depuis 1990, la Maison des arts de Créteil depuis 1993 - et pilote les festivités de Lille 3000 en tant que directeur général. Bientôt, probablement aux alentours du 10 juin, il ne sera plus « que » le patron de la Villette, tout en restant conseiller artistique de Lille 3000. (...) 
Voilà un vaste territoire [de 55 hectares] à administrer pour Didier Fusillier, personnalité du monde de la culture depuis vingt-cinq ans. Après ses débuts à Maubeuge et à Créteil, il a été nommé en 1998 commissaire général du Printemps du Québec. Puis commença l’aventure lilloise, auprès de Martine Aubry, maire de Lille depuis 2001 : Didier Fusillier fut directeur général de Lille 2004, puis directeur artistique de Lille 3000. Parallèlement, il a organisé diverses grandes expositions (au Tripostal, à Lille, au Centre national des arts plastiques, etc.). Enfin, depuis 2013, il est le directeur artistique des Berges de Paris.
Nous n'oublierons pas la qualité de la programmation Danse et performance de la Maison des Arts de Créteil (94) sous sa direction, la fidélité de son soutien à des créateurs exceptionnels comme le collectif japonais Dumb Type, le chorégraphe britannique Michael Clark (bêtement snobé à Paris) et le chorégraphe états-unien Bill T. Jones. Qu'il soit permis de célébrer la qualité de l'accueil (cela devient tellement rare).
Fabien Rivière 

Sylvie Guillem en couverture de Télérama

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Couverture, et très belle interview de la danseuse étoile Sylvie Guillem dans Télérama du 6 au 12 juin 2015, n° 3412. Elle est sans illusions sur l'évolution du ballet classique.   
À LIRE > ICI

Campagne de AIDES - « Moi, le Sida. »

Thomas Wallner, Avant que le dernier rideau tombe (au sujet de Gerrit, de Gardenia, d'Alain Platel)

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Before the Last Curtain Falls (en français, Avant que le dernier rideau tombe) ​: The life and times of Gardenia’s veteran drag queens and trans performers (La vie et l'époque de la vétéran des performers drag queens et trans de Gardenia [magnifique pièce des belges Alain Platel et Franck Van Laecke]. Avec GERRIT. 

Élection de Mister Afghanistan à Kaboul

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« Les bodybuilders afghans avaient rendez-vous le 3 juin à Kaboul, pour l'élection de Mister Afghanistan. Le bodybuilding est l'un des sports les plus populaires du pays, au point d'avoir été autorisé sous le régime taliban entre 1996 et 2001. » (source : Lalibre.br, Bruxelles, Belgique)

En Israël, le gouvernement ne finance pas les artistes qui ne lui plaisent pas

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Miri Regev, nouvelle ministre de la Culture d'Israël, Photo DR

(Libération, 10 juin 2015) La nouvelle ministre de la Culture remet en cause les subventions allouées à certains artistes qui ne seraient pas dans la ligne gouvernementale.
Les artistes et les intellectuels israéliens s’attendaient au pire après l’attribution du portefeuille de la culture à la députée d’extrême droite Miri Regev (Likoud), une ancienne haut gradée de Tsahal, l’armée israélienne, passée à la politique. De fait, ils n’ont pas été déçus. Car, à l’occasion de sa première apparition officielle à Sderot, dont elle inaugurait mardi le festival du film annuel, celle que ses ennemis surnomment «la poissonnière» tant ses prises de bec peuvent être violentes, a annoncé qu’elle gèlerait désormais les financements alloués «à tous ceux qui délégitimisent Israël et son armée». Et de poursuivre : «Si ces gens-là veulent poursuivre sur leur voie, ils sont libres. Mais pas avec de l’argent public.» > SUITE

LIRE AUSSI Israël s’attaque à la culture non patriotique, Le Temps (Suisse). ICI

Service de Santé Mentale / Service de la Culture - Bruxelles

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Génie Belge, Bruxelles, Belgique, juin 2015, Photo Fabien Rivière ©

Journée d'étude - « Replay, restitution, recréation… Pour une typologie de la reprise des archives »

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Labex Arts-H2H - Journée d'étude            

« Replay, restitution, recréation… Pour une typologie de la reprise des archives»

Projet collectif associant les Archives nationales, le Centre national des arts plastiques (CNAP), le Centre national de danse contemporaine (CNDC - Angers), l’EPHA/Université Paris VII et l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy

Journée d’étude du vendredi 19 juin 2015.       Photo Université Paris 8-Labex Arts-H2H

PROGRAMME

9h45 – 10h : accueil

10h – 10h15 : mot d’accueil de Robert Swinston, directeur du CNDC et Claire Rousier, directrice adjointe du CNDC

10h15 – 11h : Patrice Marcilloux, Professeur des universités en archivistique, Université d'Angers, CERHIO-UMR 6258
« Entre injonction mémorielle et réactivation créatrice : quelques remarques sur les archives chorégraphiques »

11h – 11h45 : Les étudiants de l’école supérieure de danse contemporaine du CNDC
« 30 ans avec Bodinier »

11h45 – 12h : pause

12h – 12h45 : Milena Paez-Barbat, chargée de mission Labex Arts-H2H
« Mission de constitution d'un corpus d'archives dans le cadre du projet Replay : quelles trouvailles au CNDC ? »

12h45 – 14h15 : déjeuner

14h15 – 15h : Robert Swinston, directeur du CNDC, Anna Chirescu et Flora Rogeboz, danseuses
Intervention dansée à partir de la transmission de Changing Steps (1973), de Merce Cunningham 

15h – 15h45 : Elisabeth Verry, directrice des archives départementales de Maine-et-Loire
« Les Archives départementales et le CNDC, un effort partagé pour la préservation de la mémoire de l’institution »

15h45 – 16h : Pause

16h – 16h45 : Sébastien Pluot, historien de l’art et commissaire indépendant, enseignant en histoire et en théorie des arts à l’école supérieure des beaux-arts Tours Angers Le Mans
« Living Archives »

16h45 – 17h30 : Aurélien Richard et Christine Caradec, compagnie Liminal
« Processus de travail de Liminal : bords et limites de l'archive ».

17h30 – 18h : conclusion

LIEU et accès 
CNDC – studios Bodinier 28 rue Bodinier, à Angers https://goo.gl/maps/FP18I

De la gare Saint-Laud, vous pouvez soit vous rendre aux studios Bodinier à pied soir prendre le tramway (une seule ligne) à la station Gares, direction Avrillé-Ardenne, arrêt Ralliement (3e arrêt).

ENTRÉE libre sur réservation, dans la limite des places disponibles : nathalie.bourges@cndc.fr

Jacques Dutronc, L'idole, 1967

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